2010-07-01

EMI 2.0



Après des temps extrêmement difficile et son rachat par Terra Firma, EMI semble vouloir reprendre l'initiative par la voix de son nouveau CEO. Dans un mail interne adressé aux employés publié sur WiredRoger Faxon détaille les perspectives de la major, y compris (surtout?) dans le monde du digital. 


Plutôt que de vendre les contenus, physiques ou digitaux, des artistes "signés", EMI se voit maintenant gérer ces droits en octroyant des licences à des partenaires. La différence est de taille!


La rationale d'EMI derrière ce changement? La musique est plus présente que jamais, il se trouve juste que le public n'en achète plus autant. Il faut donc se concentrer sur l'exploitation efficace de ces nouveaux usages plutôt que s'obstiner à faire survivre un modèle dépassé.
Pour atteindre cet objectif, EMI doit avoir les coudées franches dans la gestion des droits de ses artistes (signifiant des contrats couvrant plus de facettes de l'exploitation des oeuvres), et augmente son agilité et sa capacité d'adaptation à des nouveaux usages en déléguant la vente, la distribution, la monétisation auprès du grand public à des partenaires spécialisés.


Un vent rafraîchissant souffle sur le monde du divertissement: Universal partage avec Google les revenus publicitaires des vidéos publiées sur YouTube utilisant des oeuvres d'artistes Universal plutôt que d'ordonner le retrait de ces vidéos, comme le font Warner et Sony; la Paramount autorise la location de DVDs le jour de leur sortie, plutôt que 28 jours après. L'heure est au pragmatisme, même si certains rêvent encore à un âge d'or révolu.


Wait and see ... 

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